Ayant pulvérisé des records de ventes depuis l'existence de la licence et dominé les charts (aux cotés de God of War) durant le premier semestre, Far Cry V s'est imposé comme l'un des blockbusters incontournables de 2018. Avec cet épisode, Ubisoft fait le choix de rapprocher son FPS vers le RPG, comme l'on déjà fait d'autres titres dans le passé, avec Borderlands ou encore Destiny.
Pourquoi l'affiche a fait polémique?
Ce sont des partisans de l'extrême droite américaine qui se sont emballés car le Père Joseph et ses complices tiennent les mêmes postures que Jésus et ses apôtres dans le fameux tableau "La Cène". Ubisoft a été accusé de racisme anti-chrétien, faisant passer les pratiquants religieux pour des extrémistes fanatiques. D'autres y ont vu une propagande anti-Trump. En face, Ubisoft a répondu "qu'il n'était ici que de pure fiction et qu'il est intéressant qu'un jeu vidéo provoque ce genre de débat."
En quoi le 5e épisode se rapproche-t-il plus du RPG que les précédents?
Parmi les nouveautés, on peut créer son personnage et l'immense map est accessible de suite: fini le héros imposé et les tours radio à atteindre pour ouvrir progressivement l'open world. On peut aussi recruter des compagnons de la résistances (ou les 9 experts comme Grace Amstrong, Hurk Drubman, Nick Rye ou Jess Black par exemple) pour nous appuyer durant l'aventure principale et les quêtes annexes. Bref, "you're not alone". A cela se rajoutent des dizaines de compétences à débloquer pour l'évolution de l'avatar. Anecdote amusante: on débute la partie en... sortant d'un bunker souterrain. Coucou Fallout!
Le fait de concevoir un héros muet et sans background a l'avantage de faire fonctionner les cellules grises: comme un roleplay, autant lui créer une histoire. Mon choix d'avatar m'a orienté à recréer Lara Croft (oui, encore elle) pour prolonger le délire survival versus secte. Je me suis amusé à imaginer qu'elle infiltre la police locale pour aller enquêter sur des évènements extraterrestes (proposé par une quête annexe du jeu) survenus dans le Montana. Sauf que ce dernier est occupé par les fanatiques de la famille Seed. Seul le gouvernement US est au courant de sa couverture et lui laisse carte blanche. Voilà pour le p'tit délire perso.
Les méchants sont-ils aussi marquants que les 2 précédents épisodes?
Selon de nombreux avis, Joseph Seed dit "Le père" est plus flippant que Pagan Min (4e épisode) mais pas autant que Vaas (3e épisode). Ce dernier arrive même en tête des meilleurs méchants selon un sondage sur Sens Critique. On verra sur le long terme l'influence du Père Joseph sur le public. Signalons l'autre antagoniste marquant de ce 5e épisode: la belle Faith Seed. Cette toxicomane touchante et surtout à l'influence diabolique ne laissera personne indifférent.
Peut-on contempler son avatar dans le jeu?
Non, car Ubi veut garder le principe de base du FPS: jeu à la première personne et non TPS. On peut voir son avatar (et les nombreuses tenue disponibles) uniquement dans le menu ou... au moment de sa mort. Oui c'est cruel. Sinon, avec la réputation grandissante au fil du jeu, on peut l'apercevoir sur des affiches Wanted placardées par la secte.
Qu'offre le gameplay?
On a l'impression de jouer à Tomb Raider ou Horizon (tirolienne, plateformes signalées par du cordage bleu et non de la peinture blanche) mais en vue subjective. On peut nager, conduire des véhicules (routiers, aériens ou nautiques), jouer à Tarzan avec le grappin et pêcher pour revendre ses prises... L'arsenal disponible est également impressionnant. Le début du jeu reste très difficile car mal calibré: trop d'ennemis et pas assez d'armes encore en possession. Le scénario nous prendra en otage lorsque la jauge de la rébellion augmente à certains paliers.
De l'exploration, de l'explosion, du fun: la répétitivité est soutenue par l'intensité des évènements.
Combien de fins sont disponibles?
Sauf changement avec une future mise à jour, il y en a trois dont une dès les premières minutes en fonction du choix de menotter ou non le Père.