Ce projet ô combien fantasmé depuis des années a enfin débarqué sur nos terre en avril 2020. A-t-il répondu à toutes les attentes des joueurs, jubilant à cette annonce mythique de l'E3 2015? Pas forcément de mon point de vue mais une chose est sûre: ce projet reste une réussite, marquant enfin le retour de SE et de son savoir-faire sur sa licence phare. Il était temps.
Il y a un morceau d'OST de FFXIII nommé "defier of fate" (défieurs de destin) qui me semble parfaitement légitime pour résumer le scénario, surtout une fois qu'on a assisté à la fin, l'air médusé. De plus, ce remake se montre presqu'aussi linéaire que le 13e épisode, défaut signant ma plus grosse déception de ce projet. Un Midgar open-world était semble-t-il trop demandé de la part de SE. Autre point commun mais positif cette fois: la présence d'une jauge de break dans le système de combat qui fût un concept pour moi plutôt convaincant à l'époque de FFXIII. Le poids des années n'a pas érodé son efficacité.
J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans le jeu, du moins durant les 15 premières heures. Je peux remercier une certaine Jessie d'y avoir mis un peu d'ambiance avec son mode "grosse chaudasse" sur le père Strife, n'hésitant pas à faire du rentre-dedans au mercenaire ex-SOLDAT, qu'on connait par coeur depuis plus de 20 ans. On redécouvre avec un plaisir un peu bizarre tout le reste de ce casting légendaire.
La VF n'est hélas pas aussi parfaite que celle de FFXV avec des abus d'intonations exagérées, des rires sardonique style "Gnyhahaha" très chiants et des choix de voix pas très judicieux (Aerith). Il faudra se faire à l'interprétation typée anime, c'est comme ça. Si la réalisation se montre très bonne dans sa mise en scène, certaines textures et autres assets 3D se montrent très vilains: étonnant pour une production de cette envergure.
Heureusement, il y a des gros coups de génie. D'abord le Wall Market où tout le passage m'a fait enfin rentrer dans l'intrigue: rythmé, loufoque et assez osé, ce moment cumule les bonnes idées avec une ambiance d'arène dantesque et un interrogatoire final de Don Cornéo hilarant. Il faut entendre ce que Cloud, Tifa et surtout Aerith menacent de faire aux "attributs royaux" du vieux pervers (Aerith estime que ça n'est pas sale vu qu'elle pense aux fleurs).
Impossible de faire mumuse avec les prostituées, on dirige Cloud pas Geralt de Riv.
Ensuite, il y a bien sur LA FIN qui se montre aussi inattendue que surprenante, dans le sens positif du terme. Etant au départ contre ce remake, je suis content que SE ne s'est pas reposé sur ses lauriers et ose tout bousculer, pour le meilleur ou le pire? L'avenir nous le dira. Rien à redire sur l'OST, parfaite avec une énième remasterisation inédite de OWA, toujours aussi diabolique d'efficacité.
Et le système de combat se montre lui aussi maitrisé, malgré certains agacements que j'ai pu avoir sur la jauge ATB, n'étant plus habitué à subir un loading pour effectuer des actions, surtout pour se soigner à distance avec la fonction "Objet". Mais rien de bien grave qui puisse altérer le sentiment positif que j'ai eu sur l'ensemble de ce projet.
Rdv sur PS5 pour voir vers où ces deux tordus du bocal que sont Nomura et Nojima vont entrainer Cloud et sa bande (et nous avec).