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15 novembre 2022 2 15 /11 /novembre /2022 22:01
[Test/Review] VALKYRIE ELYSIUM
Maria sur les traces de Lenneth... ou pas.

Terminé en 35 h avec la vraie fin et tous les fragments d'âmes des Einherjar.

Depuis la rentrée, SE a dégainé la sulfateuse: de mémoire, jamais l'éditeur n'a sorti autant de titres en si peu de temps. Et ce Valkyrie Elysium en fait partie. Son annonce surprenante au 1e trimestre a vite laissé place au doute, suite au trailer à l'enveloppe peu séduisante et à son gameplay. Huit mois plus tard, le constat est là: le miracle du retour flamboyant n'a pas eu lieu.

 

Il faut dire que Soleil, la boite ayant développé le titre, a hérité d'une production budgétisée au cordeau, au yen près, car la trésorerie de SE a bien morflé au point d'avoir vendu en urgence ses studios occidentaux. Ben oui, vos jeux-services de merde (Marvel's Avengers et Babylon's Fall) et vos battle-royales à la con (FFVII The First Soldier), on n'en a RIEN A CARRER! Et vu tout le pognon dilapidé dans ces déchets infâmes, forcément les financements des autres projets doivent se serrer la ceinture. Soleil, ce "petit" studio de 115 employés n'a pas démérité, vu le contexte difficile et la pression instaurée par le passif prestigieux de cette licence.

Pourtant, ça commence mal: une intro racontée en images fixes et un tutoriel enclenché dès les premières minutes ouvrent le bal. On est loin de l'inoubliable mise en bouche de Valkyrie Profile Lenneth, où l'on assistait à l'insouciante valse de la charmante Platina au milieu d'un champ de Weeping Lily Meadow, sans se douter que la malheureuse n'avait plus que quelques secondes à vivre. Néanmoins, Valkyrie Elysium veut essayer de bien faire, du moins avec les moyens qu'il a. Si on met de coté la caméra devenant folle si on combat trop près d'un mur ou des bords des arènes, le gameplay dynamique assure pas mal: des enchainements à gogo, des sorts magiques (feu, glace, sacré...), l'invocation des 4 Einherjar en support, il y a largement de quoi faire pour s'amuser. On peut s'équiper au max avec 2 armes (craftables avec 2 runes) et 2 items. Il y a aussi le grappin spirituel très pratique pour les enchainements. Abordons le gros point fort du jeu: l'OST de Motoi Sakuraba (toujours bon pied, bon oeil). Le compositeur réussit des partitions d'ambiance magnifiques, s'accélérant lors des joutes. La démonstration de l'artiste durant les combats est moins agressive et frénétique que par le passé. Pour ce qui est du scénario, on veut évidemment découvrir la vraie identité de Maria, cette nouvelle valkyrie invoqué par Odin pour sauver ce monde, au bord du chaos. Les révélations sont hélas prévisibles à des kilomètres, la vraie fin voulant rendre hommage à la conclusion du 1e épisode. Le jeu fait aussi l'effort de creuser le passé des einherjar par le biais de romans audio, c'est toujours mieux que rien et on pourra arriver à s'attacher un peu à certains (Kristoffer et Taika). Les environnements respectent l'identité de la série: le Valhalla en guise de hub central, des donjons immenses jouant parfois sur la verticalité pour l'exploration. Par contre visuellement, ce cell shading, ça ne le fait pas. Les contours bavent et c'est assez dégueulasse. Cet effet graphique n'aurait pas dû être incorporé et il fallait laisser le rendu du moteur Unreal tel quel. Dans l'ensemble, ce retour se veut juste efficace à défaut d'être mémorable mais son prix de lancement est scandaleux (70€). J'ai pu le prendre à 50€ en grande surface, faisant une offre limitée pour sa semaine de sortie. Ca ne vaut pas plus car c'est un AA. On verra bien si la tactique de SE à envoyer en masse ces productions à faible budget, basée sur la nostalgie de leurs illustres licences, leur permettent de réparer les pots cassés. Un bon score à 500 000 ventes minimum leur suffirait sans doute à rentrer dans leurs frais. C'est tout le mal que je peux leur souhaiter, malgré toutes leurs conneries de ces derniers mois.

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