Terminé à 68%, sans DLC
Distribué à plus de 4 millions d'exemplaires (chiffres de février 2019), le dernier opus de la trilogie s'est rapidement vu bradé dans les rayons, faute à la concurrence massive sans pitié de la rentrée 2018. Enfermé dans une certaine zone de confort, le concept de Crystal dynamics accuse le coup mais fait néanmoins quelques efforts louables pour retrouver un certain plaisir d'exploration. Il faut pourtant reconnaitre qu'il était temps que ça s'arrête.
Recherche casting intéressant désespérément.
Déjà, difficile de se sentir concerné par le scénario malgré un début original: la belle archéologue provoque un cataclysme et doit réparer sa connerie. D'ailleurs, Lara nous parait bien froide au début, totalement centrée sur ses recherches (alors qu'elle vient de voir un gamin mourir sous ses yeux). OK, pourquoi pas?
Sauf que le casting ne suit pas. Même si celui du reboot de 2013 ne volait pas bien haut, il s'agissait d'un groupe. Il y avait suffisamment de caractères différents autour de Lara pour lui permettre de rebondir suivant les réactions et les situations. Depuis le "Rise", on se coltine le pataud Jonas et rien à faire, l'alchimie du tandem ne prend pas. D'ailleurs, les scénaristes lui ont trouvé une copine, se rendant bien compte que l'alternative Lara Croft pour le néo-zélandais, c'était peine perdue.
Une exploration à l'efficacité irrégulière.
Comme j'en discutais avec Greg Armatory et Lure sur le test du Rise, on a tous des préférences sur les critères d'exploration d'un jeu. Comme les précédents, la progression est très linéaire alors que la jungle nous parait si dense et vaste.
Ces impressions sont si bien rendues qu'on reste frustré par ces zones cloisonnées. Et ce n'est pas ce camouflage de boue à la prédator avec 4 ou 5 murs végétaux codés dans des espaces restreints qui vont changer quelque chose. Le concept se montre désormais désuet face aux opens-worlds massifs dont nous ont abreuvé les exclues Sony et les prod' Ubi ces 4 dernières années. Oui, 2013 parait loin.
Malgré ces déconvenues sans surprises, SOTTR offre le plus vaste village de la trilogie. Une espèce de HUB central qui va permettre à Lara de faire une pause sur le scénario pour s'amuser à ce qu'elle sait faire de mieux: explorer les cryptes et les tombeaux aux alentours, avec un aspect RPG encore plus développé sur le système des tenues. Le manque de superficie de certaines zones est compensée par leur verticalité, réservant bien des surprises. Coté technique, c'est joli avec certains panoramas saisissants pour satisfaire les amateurs d'exotisme.
Un nombre de tombeaux... à tomber par terre!
Oui, cette 3e édition joue sa carte maitresse sur ses tombeaux, ils sont nombreux (9 dans le contenu initial + tous ceux des DLC) et ceux qui reprochaient le trop d'action et pas assez d'explorations de ruines seront servis. D'ailleurs, l'intérêt des peu nombreuses gun-fights paraissent bien ridicules. Il y a 2 ou 3 scènes de bagarre plutôt bien chorégraphiées. Un autre point intéressant est la voix française de Lara, doublé par Anna Sigalevitch qui a officié dans le film de 2018.
Rdv à la prochaine décennie?
On ne va pas se mentir, ce 3e épisode est un jeu d'aventure sympa mais vite oublié une fois bouclé. Si un 4e TR est mis en route avec le même concept, j'en resterai là car j'en ai fait désormais le tour.