Cinq couples de guerriers se réveillent dans une salle confinée sans savoir comment ils ont été amenés en ces lieux. Un gigantesque robot nommé Agent apparait et se dresse devant eux, les informant qu'ils vont participer à un tournoi mortel: les survivants gagneront l'immortalité, les autres périront. Un couple refuse d'obéir, l'Agent les exécute sans hésitation. Les autres décident alors de coopérer en attendant d'en savoir plus sur le lieu où ils se trouvent et pourquoi ils y sont...
Le début plonge directement le joueur dans l'ambiance. Les quatres couples de guerriers dit ultimes semblent coupés de tout. Quel est le réel motif de ce tournoi et pourquoi sont-ils les candidats? Des questions qui trouveront des réponses dépassant les craintes les plus folles.
Au début de la partie, seuls deux couples sont disponibles. Le choix est libre mais il faudra terminer le récit avec chacun d'eux pour débloquer les couples restant, beaucoup plus consistants en révélations explosives.
Un système de combat astucieux, simple et fun à la fois.
Si vous avez la nostalgie du bon vieux tour par tour et des environnements 3D fixes précalculés de l'époque PSOne, Chaos Rings est fait pour vous. Les premières joutes font ressurgir immédiatement des sensations un peu oubliées vu que les systèmes dynamiques ont peu à peu envahi les productions les plus ambiteuses.
Toute la stratégie réside à garder le plus longtemps possible la jauge de coups à son avantage. Ensuite, il faut breaker le plus rapidement possible pour éviter l'adversaire d'enchainer des attaques boostées.
On peut aussi raccourcir le combat en envoyant à l'attaque les deux guerriers en même temps sur un même tour. Une décision aussi risquée que déconseillée car la risposte des monstres touchera le couple entier. Mieux vaut lancer ce genre d'offensive en fin de combat. L'autre astuce tactique se trouve dans le concept pierre-papier-ciseaux des magies élémentaires. Le feu (couleur rouge) est supérieur au vent (couleur verte) mais inférieur à l'onde (couleur bleue). En attribuant à ses combattants et ses ennemis les bons éléments, on gagne une protection supplémentaire.
Un casting flamboyant.
Le récit est basé sur l'union forcée des membres de chacun des couples où les caractères forts vont s'opposer. Certaines associations se passent bien mais d'autres sont plus conflictuelles. A un moment donné, ces couples vont s'opposer dans l'arène et un seul survivra aux autres.
De nouveaux évènements et scènes de dialogues vont apparaitre au fur et à mesure du scénario en fonction du tandem choisi. Ce n'est qu'avec les deux derniers couples qu'on arrive finalement à rassembler les pièces du puzzle. Saluons la somptueuse modélisation des héros, visuellement splendides grâce au design de Naora.
Le bestiaire du chaos.
Un planning des scénarii permet de s'y retrouver dans l'avancée pour débloquer l'ultime boss. Ceux rencontrés durant le cheminement sont visuellement impressionnants malgré leur relative facilité.
J'avoue avoir rencontré quelques difficultés avec le premier couple mais une fois le système bien maîtrisé, on traverse ces titans un peu comme du beurre. Il existe bien sur des boss cachés qui devraient satisfaire les amateurs de challenges. Les levels d'Xp sont paramétrables avant l'entrée d'un donjon: on peut ainsi affronter des monstres supérieurs à notre niveau.
Les différentes énigmes parsemées en parcours cassent la redondance des combats très nombreux et répétitifs, un défaut qu'il faut reconnaitre avec l'obligation de recommencer le jeu quatre fois avec chacun des couples.
Une production haut de gamme signant le début d'une nouvelle ère.
Les supports mobiles ont sacrément monté en grade avec la licence de Square Enix. Il y a eu un avant et aprés Chaos Rings sur ces plate-formes jugées (à juste titre pour l'instant) inférieures aux consoles portables. Mais la puissance croissante au fil des mois donnera forcément les chocottes aux autres supports, qu'ils soient salon ou nomade.
Torturé dans son intrigue et ses personnages adultes, épique dans son final et ses thèmes musicaux, il est évident que ce must du J-RPG sur iPhone et Android est à ne pas rater. Sorti en 2010, son prix a depuis bien baissé: une raison suffisante pour craquer.