SAKURA WARS [Test]

Sorti le même mois que FFVII Remake (SEGA, ces pros du marketing...), ce nouveau Sakura Wars joue le pari de la renaissance de la série. De gros moyens et une trad' française, on peut dire que l'éditeur s'est donné les moyens.

Pour son grand retour, Sakura ose le changement: de nom d'abord, adieu Sakura Shinguji et bonjour Sakura Amamiya, une admiratrice de la mythique héroïne qui cherche à lui ressembler. Changement ensuite de character designer avec Tite Kubo (Bleach) aux commandes et pour finir changement de gameplay, adieu T-RPG et bonjour l'action pure. Sur ce dernier point, on sent que ça commence à grincer des dents mais j'y reviendrai plus bas.

Tant de charactères différents à gérer... Bon courage, capitaine Seijuro!

C'est mon premier de la licence et je l'ai bien apprécié par son ambiance et son casting. Seijuro Kamiyama, le capitaine qu'on incarne est parfait à sa place de chef d'orchestre face à son escadron de 5 filles, qu'il va devoir gérer avec leurs hauts et leurs bas. Un chapitre entier est dédiée à chacune d'entre elle pour mieux connaitre leur passé et leurs motivations. Pas de miracle néanmoins, c'est Sakura qui bénéficie de la meilleure attention des scénaristes.

De l'action pure à la place du tactical: SEGA ose! Une note sera attribuée à la fin du donjon.

"Pas de bonne baston sans la méga-furie de-la-mort-qui-tue!"

L'ambiance steampuk de Tokyo est très feel good et colorée, le théâtre impérial étant un personnage à lui tout seul vu que c'est le lieu principal où on va passer le plus clair de notre temps. SEGA voulant ratisser large, il décide de sacrifier les phases de T-RPG à l'action pure: un choix logique d'un coté pour une localisation grand public (le jeu est traduit en français, EN FRANCAIS!), mais meurtrier pour les puristes ayant torché les épisodes imports jap' et qui se sont sans doute défenestrés en découvrant ce nouveau gameplay. Même si elles sont funs, les joutes sont trop faciles. Pas une seule fois on ne sera inquiété, surtout avec le Mugen de Sakura gagnant une trop grande puissance à la fin du jeu. Mais dans l'ensemble, j'ai trouvé cet épisode très sympathique et j'y ai passé un bon moment du début à la fin.

Un seul capitaine pour 5 filles: ça suscite forcèment un peu de jalousie...

Points positifs:
+ Très bonne réalisation technique: cell-shading joli et soigné, séquences d'anime spectaculaires... On sent qu'il y a eu du budget derrière et ça fait plaisir.
+ Casting adorable. Certaines filles, principales ou secondaires, réservent des surprises vers la fin.
+ Musiques entrainantes
+ Voix audio jap', texte EN FRANCAIS (Oui, et pourtant c'est écrit SEGA sur la jaquette).
+ Le jeu de carte, plutôt addictif.
+ Fan service humouristique
+ Une ode à l'optimisme communicative.
+ La séquence de beignes à répétition entre Sakura et Hatsuho. Bien les filles, ça c'est du crêpage de chignon.

Le jeu bénéficie de magnifiques séquences animées.

Points négatifs:
- Gros manque de challenge avec ces phases de combat fastoches et un mugen de Sakura trop puissant. Certes, c'est l'héroïne mais quand même...
- Traitement inégal du casting dans le scénario, surtout par rapport à Sakura. Certes, c'est encore et toujours l'héroïne principale mais quand même...
- Anastacia en lolo-monster, une faute de mauvais goût assez regrettable.
- Sorti le même mois que FFVII Remake. Sega fait des choix marketing toujours aussi foireux.

On passe un bon moment avec cette équipe et là est l'essentiel.

Ma note sur Sens critque: 7+/10