Terminé en 99h - Level 85 pour toute l'équipe. Héros annexes recrutés, quêtes des 2 reines effectuées.
/!\ Contient des Spoilers /!\ Bon, je n'ai aimé ni le scénario, ni le casting principal de ce 3e épisode. Toujours préoccupé par son obsession à réécrire la bible, Takahashi a cette fois-ci oublié de raconter une histoire intéressante et son récit m'a fait bailler plus d'une fois. Encore l'évocation de l'origine et la finalité, le plaisir de jouer à Dieu etc, etc... Bon, vous me direz: "Mais c'est le fond de commerce de cette série!". Oui sauf qu'ici, il n'y a pas beaucoup de révélations intéressantes. Toute l'histoire d'Aionios est basée sur la crainte du changement, du futur de l'inconnu, qui vont donner naissance au concept de moebius, apparu lors de la conception d'Origin, invention sensée préserver les deux mondes des conséquences de leur unification. Et on se retrouve avec un présent figé, qui ne finit jamais avec un recyclage de morts et de naissances en boucle, sur lequel un casting chiant comme la pluie va philosopher pendant plus de 50 heures.
Si Eunie sort du lot avec son caractère bien trempé, Noah et Mio sont d'une mièvrerie à pleurer, Lanz et Sena sont complètement transparents et Taion peut arriver (mais juste par moment) à se montrer intéressant par ses réflexions de stratèges. La mélodie d'accompagnement jouée à la flûte, on la supporte les 20 premières heures, au bout de 40 heures on grince des dents et passé 60 heures, on a envie de se boucher les oreilles en criant: "Vos gueeeuuuules!! Allez jouer votre pipeau ailleurs!". Et c'est quoi ces expressions "brasier de moucheux" de la VF? Si c'est pour remplacer des jurons, c'est pas cohérent du tout avec la rencontre de Ghondor qui aligne gros mots à tout va dans ses réparties. Ce qui fait râler, c'est qu'on dispose en annexe de plus d'une quinzaine de héros qui, eux, transpirent la classe et le charisme. Mais ils servent juste de 7e équipier au groupe, afin de débloquer des skills supplémentaires lors des combats. On les fait monter en niveau et c'est tout, leur équipement et leurs gemmes étant intouchables: on est loin des lames craftables à souhait de Xeno 2.
Qu'est ce que j'aurai adoré diriger Ethel, en compagnie d'un Gray et d'un Isurd, voir des prises de becs avec Ashera ou Ghondor. C'est avec ces personnages là qui aurait fallu progresser dans le jeu, avec une écriture pimentée et adéquate aux forts caractères de tout ce joli monde. Il fallait y aller à fond! J'ai ressenti ça comme un gros gâchis. J'ai tenu jusqu'au bout grâce aux deux reines, qu'on connait très bien si on a joué à la série et qui seront les clés de la vérité. Même Aionios manque d'originalité. Certes, il est la suite logique des évènements passés mais après avoir gravi deux immenses gears dans Xenoblade 1 et m'être baladé sur des titans au milieu d'une mer de nuages dans Xenoblade 2, la proposition de Xenoblade 3 avec ses colonies à répétition fait pâle figure malgré son gigantisme et ses innombrables secrets.
Entre le début et la fin, cet épisode garde des défauts récurrents des deux précédents: on constate un gros ventre mou dans la progression et les combats sont si nombreux qu'on bascule en mode facile pour éviter qu'ils ne s'éternisent. Cela dit, tout n'est pas à jeter heureusement. Le rythme est prenant sur les 2-3 premiers chapitres et la fin se montre spectaculaire, voire touchante si vous avez pu accrocher au casting principal. Certaines musiques sont soignées (celle des enchainements détonne!) et il y a des quêtes annexes bien scénarisées, allez au hasard celles des héros annexes bien sur! Au final, j'ai eu l'impression de jouer à un Xenoblade bien fatigué et réchauffé dans ses idées. J'ai même réévalué le second opus en y rajoutant un coup de coeur car avec le recul, j'estime qu'il lui est bien supérieur malgré des défauts agaçants. Takahashi a déclaré vouloir continuer sa licence, OK mais il va falloir peut-être se réinventer un peu, mon cher Tetsuya.