/!\ SPOILER INSIDE /!\

Catégorie: Mercenaire

Arme utilisée: La célèbre Epée broyeuse ou "Buster Sword"

Point fort: Son coup spécial Omnislash disponible en Limit Break.

Point faible: Le système des Materia le rendant polyvalent, il n'a aucun talon d'achille en combat. Par contre, pour ce qui est de son mental, c'est une toute autre histoire.

La séquence où il assure: Son évasion à moto du bâtiment de la Shinra. Il ouvre le passage à ses amis et les protège contre les poursuivants durant la folle poursuite sur l'autoroute.

Observation: Il est la star parmi les stars. Chétif et timide, le jeune Cloud n'est élevé que par sa mère au village de Nibelheim. Souffre-douleur des habitants de sa bourgade, le blondinet décide à l'adolescence de s'engager au SOLDAT, l'élite militaire de la Shinra pour susciter l'admiration de Tifa, son amie d'enfance. Mais sa faiblesse physique lui fait défaut et il semble condamné à rester simple troufion de son unité. Son rêve d'égaler le grand Sephiroth, son modèle, parait être une douce utopie. Pourtant, son existence banale va basculer lorsqu'il doit escorter Zack Fair (dont il s'est lié d'amitié de part leurs origines modestes communes) et Sephiroth à son village natal. Manipulé par son père Hojo, le légendaire soldat devient fou et massacre tout sur son passage. La mère de Cloud est tuée, Tifa perd son père avant d'être à son tour grièvement blessée et même Zack ne parvient pas à contenir la folie destructrice du SOLDAT aux cheveux platine. Galvanisé par la haine, Cloud arrive finalement à tuer lui-même son ancienne idole non sans être gravement blessé. Son destin est lancé.

Cloud est un personnage paradoxal, difficile à cerner. Garçon fébrile écrasé ou héros divin surpuissant, sa stabilité mentale (mis à mal par le mako) est loin d'être acquise à la fin de Final Fantasy VII. Il faut attendre le film Advent Children pour le voir enfin se libérer de son complexe d'infériorité et assumer son rôle de guerrier bien dans sa tête. Malgré la paix intérieure retrouvée, les fantômes d'Aerith et Zack continueront à hanter l'esprit traumatisé de Cloud, dont il a assisté impuissant à leur exécution respective. Sa relation trouble avec Tifa reste encore aujourd'hui ouverte à toutes les spéculations.

Fourni sur le DVD bonus de la version limitée japonaise d'Advent Children, cet OAV d'environ 30 minutes raconte plus en détail la tragédie de Nibelheim (évènement charnière faisant basculer l'intrigue de FF VII) et la fuite du tandem Zack/Cloud du laboratoire d' Hojo.

L'oeuvre permet surtout d'apporter un gros coup de projecteur sur le personnage de Zack Fair, soldat d'exception qui a son jeu dédié: le très bon Crisis Core permettant de le starifier définitivement aux yeux des joueurs.

Le vrai héros?

On découvre au fur et à mesure de l'anime les prémices d'un destin sacrifié qui aurait mérité de figurer en tête d'affiche de l'emblèmatique RPG. Sans Zack, le chétif Cloud ne serait pas le héros d'aujourd'hui et doit une fière chandelle au beau brun. Le fort, prêt à protéger le faible, démontre toute l'étendue de ses facultés de combattant face à la Shinra. Mais ça ne suffira pas, y compris contre Sephiroth où l'on assiste à un beau morceau de bravoure au sein du réacteur mako de Nibelheim. Les séquences d'action sont réussies, sans conteste.

L'anime modifie quelque peu certains évènements à sa guise (la défaite de Sephiroth face à Cloud est bien différente de celle du jeu) et prépare le terrain pour le dernier épisode de la compilation FF VII, à savoir Crisis Core qui sortira fin 2007 au Japon. La réalisation de cet OAV est d'une qualité époustouflante et SE a offert un luxueux bonus au public japonais. Bien évidemment, l'occident ne pouvait passer à coté d'un tel morceau, se trouvant aisément sur le net.

C'est SE donc il est évident que la note dans ce critère peinera à descendre en dessous de 8. La modélisation est soignée à l'extrème et les cinématiques époustouflantes, comme d'habitude. Seuls les décors font office de mauvais élèves par leur manque de détails.

Et c'est là que le bât blesse. En voulant copier le dynanisme d'un Devil My Cry tout en gardant le rouage des déplacements d'un RPG classique, SE se plante complètement. Vincent n'arrive pas à sauter une barrière d'un mètre de haut alors qu'il bondit à hauteur vertigineuse dans les cinématiques. Bref, pas du tout cohérent. Le système de shoot assure le service minimum pour sauver le gameplay.

L'ensemble n'est pas vilain et immerge le joueur comme il faut. L'OST monte crescendo durant la 2e partie du récit.

Vincent Valentine aurait pu tomber dans la caricature en forçant le trait du brun ténébreux mais sa fragilité révélée dans certaines séquences assure sa stature de héros. La petite Shelke est la révélation du jeu et les Tsviets (Rosso, Azul, Nero, Weiss) sont tout simplement hallucinants. N'oublions pas le plaisir de retrouver l'ensemble du casting de FFVII, l'espiègle Youffie en tête.

Entrainant mais dispensable. Le récit explose (dans tous les sens du terme) à partir de l'assaut de Midgar où l'exploration des profondeurs de la Shinra ressemble à une étouffante descente aux enfers. Une expérience aussi glauque qu'infernale à déconseiller aux plus claustrophobes.