Pour son ultime production sur PS2, Level 5 met le paquet avec son cel-shading toujours aussi appliqué. Les cinématiques sont absolument somptueuses mais trop rares hélas.

Dynamique, jouable mais pas aussi marquant qu'une production tri-Ace. Les combats sont très nombreux et vers la fin du jeu, la lassitude gagne du terrain.

Notre tympan est bien chouchouté dans ce RPG. Mention spéciale à l'obsédante et répétitive "The Relic's Song" accompagnant l'époustouflant combat final.

Jaster Rogue peinera à faire oublier un Vyse le voleur bleu malgré un rebondissement visuellement fantastique. Kisala, Zegram ou encore la sculpturale Lilika auront du mal à rester dans les mémoires.

Une fois encore, ça ne passe pas avec cette nouvelle aventure made in Level 5. Le récit déjà pauvre question originalité est noyé par l'exploration interminable de donjons étouffants (Aaaah, les tours Gladius...). Pas assez d'humour, trop de ressemblances avec Final Fantasy XII, l'odyssée de Jaster Rogue déçoit.

Cette suite de Legend of Legaia est l'un des titres ayant essuyé les plâtres de la prolifique PS2. Le budget étant bien en deçà d'un Final Fantasy X, on constate une modélisation honnête mais surtout des textures laides et grossières.

Du bon tour par tour. Trouver l'exacte combinaison de flêches pour débloquer les pouvoirs ART est original. Les  attaques combinées et les invocations renforcent le concept. Pourtant, on reste passif à la longue devant les joutes.

Pas moins de trois compositeurs dont Mitsuda et Sakimoto. Difficile de livrer un OST ratée avec un tel casting. Des morceaux doux, paisibles et remuants parsèment l'intrigue. Mais avec de tels prodigues, on espère toujours mieux malgré les très bons travaux livrés.

A défaut de personnalité (le joueur doit la déterminer dans ses choix), Lang dispose d'une certaine classe. Ses gueulantes guerrières durant les combats sont impressionnantes. Maya est la petite timide du groupe, tout l'inverse de Sharon la pirate n'ayant pas froid aux yeux. Le casting chez les méchants est réussi, l'immense Avalon en tête avec son entrée très remarquée.

Rien de sensationnel et prévisible à des kilomètres. Mais à l'époque, ça passait encore.

Ce 10e épisode fût un temps le plus beau RPG existant à l'époque sur la féconde PS2. La modélisation et l'animation des personnages n'impressionnent plus vraiment aujourd'hui mais les cinématiques resteront comme toujours gravées dans les mémoires.

Il est impossible de trouver un meilleur système au tour par tour sur le marché que celui proposé par Final Fantasy X. Le sphérier servira d'exemple pour d'autres productions concernant l'évolution des personnages.

Cette fois-ci, Uematsu est secondé par Nakano et Hamauzu (futur compositeur de l'OST de  FF XIII) et le contraste se fait sentir entre le talent des trois compositeurs. Uematsu et Hamauzu, je valide sans problème mais Nakano, j'ai du mal.

Tidus et Yuna ont une histoire fantastique et la conclusion arrachera au moins une larme aux plus sensibles. Mais le coté godiche de l'héroïne gâche un peu le tableau.  Lulu et Auron sont splendides, Kimahri ne parle pas assez (en plus d'être peu utilisé en combat). Wakka et Rikku se chargent du registre humoristique avec succès.

Un univers soigneusement travaillé, un rythme de récit efficace (aidé par la linéarité exacerbante du titre) et un beau final tragique. Une réussite.