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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 20:08
LA SAGA DU SORCELEUR [Romans]

Il y a 1 an sortait The Witcher III: Wild Hunt, une tuerie monumentale du RPG provoquant un choc dans le standard qualité du genre en matière de contenu. Voilà un titre qui n'a pas finit de hanter mes souvenirs pour le meilleur et... le meilleur.  Mais avant de devenir un RPG surpuissant, la licence du sorceleur c'était avant tout des romans.

 

A l'occasion de la sortie de la nouvelle extension "Blood and Wine" permettant de replonger avec délectation, voici la liste de mes critiques pour chacun des 8 romans d'Andrzej Sapkowski. 

 

La saison des orages - note: 7/10 sur Sens Critique

Situé après sa première rencontre avec Yennefer et avant la prise en charge de Ciri, cette nouvelle aventure du sorceleur permet de mettre en scène des personnages inédits sans oublier les connus: bon pied, bon oeil, le fidèle Jaskier est toujours là et on appréciera aussi la présence de Yennefer, quoique réduite au minimum mais se révélant indispensable. Un appui qui confirme le lien fort unissant ce couple terrible.
Le recit se veut rythmé, travaillé permettant à Geralt de bien se mettre en valeur, autant dans ses bons et mauvais côtés. Sa réputation de Don Juan auprès des magiciennes ne faiblit pas non plus. Absence de Ciri oblige et délaissant les destins annexes, Sapkowski profite de ce nouveau roman pour se recentrer essentiellement sur son héros principal et on ne s'en plaindra pas. Néanmoins, l'absence de conflits majeurs rend ce tome plutôt dispensable par rapport aux précédents. Efficace, sans plus.

 

Le dernier voeu - note: 7,5/10 sur Sens Critique

Ce tout premier tome de la célèbre saga fantasy de Sapkowski doit son importance à trois récits charnières dans l'existence de Geralt de Riv:
- "Le Moindre Mal" narre les tragiques événements de la ville de Blaviken où le sorceleur y héritera malgré lui d'une sinistre réputation.
- "Une Question de Prix" décrit les circonstances d'héritage de l'enfant surprise (Ciri) qui reviendra à Geralt lors du banquet royal à Cintra.
- "Le Dernier Voeux" nous fait assister à la première (et tumultueuse) rencontre entre Yennefer et le sorceleur: un récit assez rocambolesque par moment.
Prenant soin de décrire les coutumes et le fonctionnement de son univers impitoyable à travers ce recueil d'histoires courtes, l'écrivain polonais parvient à y rendre attachant la plupart de ses personnages, sans pour autant éviter certains stéréotypes.

 

L'épée de la providence - note: 8/10 sur Sens Critique

Encore sous le format d'un recueil d'histoires courtes, ce second tome des aventures de Geralt de Riv s' attarde sur sa relation complexe avec Yennefer, tout en racontant moult péripéties vécues en compagnie du farfelu Jaskier, barde faisant office de faire-valoir du héros. On peut y retenir l'intéressante traque d'un dragon doré et la touchante rencontre avec Petit-Oeil, une barde connue par Jaskier. Mais ce sont surtout les 2 derniers récits les plus importants évoquant la première rencontre entre Geralt et la princesse Cirilla, alias Ciri. Malgré les nombreux flash-back pouvant porter à confusion, les toutes dernières pages arrivent à se montrer émouvantes grâce à un ultime coup de pouce du destin. Ha, la providence... C'est beau.

 

Le sang des elfes - note: 8,5/10 sur Sens Critique

Le sang des elfes me rassure définitivement d'avoir découvert cet univers d'abord par The Witcher 3 pour ensuite le vivre à travers les romans. Quel plaisir d'arriver à coller un visage sur cette galerie de personnages car pour ce 3e tome, ils sont nombreux: Vesemir, Lambert, Eskel pour les sorceleurs, Yennefer, Ciri, Philippa et surtout Triss Merigold faisant enfin son entrée du côté des magiciennes. Centre de toutes les attentions (y compris de son auteur), Ciri confirme déjà du haut de ses 13 ans son statut de star féminine principale (elle n'est pas encore la beauté au regard vert fatal du RPG) face à laquelle notre cher sorceleur a bien du mal à exister. Pratiquement tout le bouquin est consacré à Ciri et à ses formations de sorceleuse/magicienne. Cela permet de connaître en détail ses premières rencontres avec Triss à Kaer Morhen et surtout Yennefer, sa future tutrice au tremple Nenneke. L'humour est assez présent pour tromper les nombreuses longueurs, comme cette engueulade de Triss envers les sorceleurs, habitués à entraîner des garçons et oubliant maladroitement les indispositions menstruelles de Ciri.
En parallèle, les conflits géopolitiques sont largement traités (mieux avoir une carte pour s' y retrouver) où complots, intérêts troubles, conflits racistes et tentatives de tortures ne ménagent pas leur peine pour nous tenir en haleine. Très bon, malgré les quelques passages à vide que le casting fabuleux se chargera de combler.

 

Le temps du mépris - note: 8,5/10 sur Sens Critique

Ce 4e tome relate le fameux coup d'état de l'île de Thanedd, quartier général des sorciers et magiciennes dont la déconfiture tragique va entrainer la chute définitive de l'ordre de la magie. Un massacre qui va permettre à l'empire nilfgaardien d'entamer sérieusement sa conquête des territoires du nord. Au milieu de ce chaos, les retrouvailles du couple Geralt/Yennefer et le plaisir de la réconciliation vont être de courte durée, obligés de couvrir la fuite de leur "fille" Ciri. Cette dernière privée de son "papa" et sa "maman" va débuter son long chemin de croix où souffrance, captivité et violents cauchemars évoquant la démoniaque chasse sauvage ne vont pas épargner la jeune ado de 14 ans.
D'une intensité encore rarement atteinte depuis le début de la saga, le rythme de ce roman se trouve néanmoins handicapé par son chapitre 6: d'une longueur irraisonnable, le fardeau de Ciri dans le désert aurait pu largement être écourté. On pourrait presque soupçonner chez l'auteur un plaisir sadique à martyriser sa jeune élue au regard vert perçant, juste pour nous faire comprendre ses facultés de divine guerrière alors qu'on les a bien saisies sur le précédent tome (et encore plus si on a bouclé The Witcher 3). Cela dit, on est pressé d'enchainer sur la suite. A signaler parmi les magiciennes, la première apparition de Keira Metz.

 

Le baptême du feu - note: 6/10 sur Sens Critique

Décevant par rapport aux événements lancés par le tome précédent. Alors que ce dernier passait la quatrième vitesse, le baptême du feu rétrograde scandaleusement en seconde position pendant au moins les 2 tiers du bouquin. Geralt s' obstine à vouloir descendre au Sud secourir Ciri à Nilfgaard, or le lecteur sait déjà que c'est une perte de temps. Pour ne rien arranger, ce voyage inutile abuse des longueurs. Seules consolations de cette odyssée en pleine guerre: les rencontres de nouveaux personnages tels que Zoltan, le nain bon vivant et surtout Regis, le chirgurgien-barbier dont sa vraie nature devient vite un secret de polichinelle. Les passages sur la naissance de la Loge des magiciennes sont les plus intéressants. Ciri étant presque inexistante dans ce 5e tome, Geralt retrouve ainsi le premier rôle. Jaskier, lui, est toujours impeccable en faire-valoir du héros. Malgré son casting, ce 5e volume tourne trop en rond et reste l'un des plus faibles de la série. 

 

La tour de l'hirondelle - note: 9,5/10 sur Sens Critique

L'un des meilleurs de la série car peut-être le plus éprouvant. Il narre la transformation physique de Ciri Riannon telle qu'on la connait dans The Witcher III. Déjà, les deux premiers chapitres laissent sans voix. L'introduction de Léo Bonhart a des allures de western, mais à la sauce fantasy horrifique.
A la manière des précédents tomes construits comme un puzzle, le récit switche vite d'une destinée à l'autre pouvant semer une confusion dans la lecture. Recoiffant sa casquette d'auteur tortionnaire, Sapkowski bascule par moment dans le sordide. Le malaise de certains passages est palpable. Et Geralt pendant ce temps? Suite à un mauvais choix dans la précédente aventure lui ayant fait perdre beaucoup de temps (et au lecteur aussi), il patauge encore dans son bourbier et peine à parvenir à son objectif. Ne pouvant compter sur son loup blanc, l'indestructible Ciri alias l'hirondelle passe alors de proie à prédatrice. Le quota de présence entre le héros et l'héroïne est à peu près équilibré sur ce nouveau récit, efficace en conspirations et trahisons politiques. Ah oui, l'embuscade du lac gelé est une séquence fantastique. Rien à redire: cette saga fantasy mérite son succès. 

 

La dame du lac - note: 9/10 sur Sens Critique

Sans surprise, le dernier tome est le plus gros morceau (plus de 650 pages) mais aurait pu être raccourci. Le séjour hivernal du groupe de Geralt à Toussaint cause une grosse longueur au démarrage. Sapkowski alterne comme d'habitude plusieurs destinées où anonymes et héros façonnent progressivement cette aventure éprouvante. Considérée comme un simple objet sexuel par ses poursuivants, Ciri utilise désormais son pouvoir de voyager à travers le temps et les âges pour leur échapper. Ce prétexte permet à l'auteur de se lâcher dans des délires temporels aussi amusants que macabres: Ciri passe ainsi de l'univers des légendes arthuriennes à notre beau pays (la route reliant Melun et Auxerre, oui vous avez bien lu) jouant sans cesse avec l'espace temps des mondes pour semer ces satanés elfes. Mais notre super héroïne est aussi une super poissarde: quitter un enfer pour en rejoindre un autre ne nous surprend même plus. Une tentative de viol de la part d'un cannibale ne pouvait tomber que sur elle forcément, tout comme répandre involontairement une grave maladie dans une époque qui n'avait rien demandé.
La fameuse prophétie du grand froid est longuement évoquée mais il faudra boucler The Witcher 3 pour comprendre l'importance de ce passage. Le clan des magiciennes, faisant la pluie et le beau temps dans l'avenir des contrées, offre toujours de beaux moments de négociations tandis que la description des dernières batailles du conflit sud/nord fait froid dans le dos. Un sentiment qui s' intensifie avec le chapitre 9 offrant le duel tant attendu du couple star Geralt/Ciri face à leurs ennemis mortels. L'assaut sur le château de Stygg est un véritable carnage tandis que la conclusion mystique et désenchantée finit de nous achever.
Déroutant mais cohérent, La Dame du lac offre une transition parfaite avec la trilogie The Witcher, un univers qui ne s' interdit rien et va jusqu'au bout de sa philosophie.

 

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27 décembre 2015 7 27 /12 /décembre /2015 12:05
FINAL FANTASY XIII-2, Fragments Before [Roman, Actu]

Et revoilà Fabula Nova Crystallis! Les éditions Lumen continuent leur vitesse de croisière en publiant désormais régulièrement tous les recueils de nouvelles et autres romans basés sur Final Fantasy. Après le très bon tome sur Type-0 disponible depuis quelques mois (dont il faudra me décider à rédiger un article dessus), voici le p'tit dernier de la famille Lumen: Fragments Before, un ouvrage mineur de la collection.

 

Rêve et réalité.

Cette première partie raconte les premières actions du casting juste après la fin de Final Fantasy XIII. Hope, pressé de retrouver son père et Sazh, voulant se rendre utile en pilote, se séparent rapidement de Snow et des soeurs Farron. Alors que tout est à reconstruire pour la population de Cocoon, Lightning disparait soudainement au nez et à la barbe de Serah.

Le professeur et les élèves.

Il est question ici des évènements déclenchant la décision de Serah à devenir institutrice. Les conditions de vie rudimentaires des habitants sont également abordées.

 

FINAL FANTASY XIII-2, Fragments Before [Roman, Actu]

Amis ou ennemis.

Rien de bien intéressant dans ce chapitre (où Snow décide de rechercher Lightning) jusqu'à l'apparition des anciens de la PSICOM. La seconde partie s'attarde sur leur cas de conscience dans le rôle qu'ils ont joué sur Cocoon et la manipulation dont ils ont été victimes.

Les règles du jeu.

Sans doute la section la plus intéressante racontant la chute définitive du Sanctum, grâce aux combines de Rygdea. Le long dialogue entre ce dernier et le père de Hope nous apprend comment la construction du nouveau Cocoon va commencer.

Un jour, quelque part.

Dédié à Noël Kreiss, cette dernière partie narre l'errance du héros dans son époque froide et crépusculaire (dont la cause de cette fin du monde y est expliquée) avant d'être appelé par Etro pour le début de ses aventures temporelles dans Final Fantasy XIII-2.

 

On ne va pas se mentir: ce nouveau roman n'est pas de la grosse littérature. Son contenu rachidique, maigre en infos nouvelles font de cet ouvrage un achat dispensable, sauf si vous les voulez tous dans votre collection.

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7 août 2015 5 07 /08 /août /2015 16:57
LE MONDE DE THE WITCHER, l'encyclopédie [Actu, livre]

The Witcher III: Wild Hunt étant le gros hit RPG de cette année, il était normal qu'un beau livre basé sur son univers soit enfin publié. Afin de découvrir ce monde d'heroic fantasy sombre et adulte, cette encyclopédie se révèle un très bon choix, à lire entre deux périples à Velen ou Skellige.

 

C'est Jaskier, un des fidèles comparses de Geralt, qui se charge (encore) de faire le narrateur. D'un autre coté, il le fait tellement bien. Mais heureusement, il ne sera pas seul dans cette tâche. Le livre est divisé en 5 chapitres + une introduction:

- Chapitre I: Le monde et ses habitants

- Chapitre II: Les sorceleurs

- Chapitre III: La magie et les religions du continent

- Chapitre IV: Les monstres des Royaumes du Nord

- Chapitre V: La geste de Geralt de Riv

 

Il était une fois un dragon doré...

... qui nous raconte à travers les écrits des nains et autres gnomes l'arrivée des humains en ce bas monde. Décrivant l'évolution de notre race à travers une insassiable soif de conquête, le récit nous fait une leçon d'histoire approfondie mais assez laborieuse à suivre car il manque l'essentiel dans cette encyclopédie: une carte, un immense atlas nous permettant de situer les nombreuses villes et régions citées.

 

LE MONDE DE THE WITCHER, l'encyclopédie [Actu, livre]

A défaut de map, on se contentera d'un cours de géographie, riche en artworks au visuel du plus bel effet. La mise en page est sobre et soignée, un boulot de qualité qui ne laisse rien au hasard.

 

A la découverte des sorceleurs.

Le second chapitre se révèle encore plus intéressant avec l'explication en détail du mode de vie des sorceleurs et leur fonction au sein de la société. On constate qu'ils doivent faire preuve avant tout d'une grande neutralité face aux conflits qu'ils traversent et ne jamais prendre position, même si la tentation est grande.

LE MONDE DE THE WITCHER, l'encyclopédie [Actu, livre]

Un sorceleur reste avant tout un chasseur de monstre qui ne doit pas jouer les bons samaritains ou s'émouvoir devant la jeune épouse ayant perdu son mari, dévoré par des loups. Il doit réclamer son dû une fois sa besogne effectuée. Dans le cas contraire, il fait baisser la valeur du marché et les autres sorceleurs ne le prendront pas d'un bon oeil. Par leurs facultés hors normes et supérieures aux humains, ces chasseurs de monstres occupent un statut ingrat dans ce monde cruel et raciste.

 

La magie et la religion font-elles bon ménage?

Le chapitre III se montre tout aussi instructif avec des explications sur l'origine de la magie. On y apprend que l'histoire des sorciers est marqué par un évènement sanglant: le coup d'état de Thanedd où se trouve l'école des jeunes sorcières. Certaines ont vainement tentée des actes héroiques pour prouver leur loyauté aux Royaumes du Nord, parmis lesquelles des noms bien connus de la licence: Triss Merigold, Keira Metz ou encore Philippa Eilhart.

 

La légende de Geralt.

Aprés un quatrième chapitre dédié au bestiaire, le suivant s'attarde sur la destinée passionnante de Geralt de Riv, le héros de la série. Forcèment, il y a de nombreux spoils, y compris sur le troisième et dernier RPG fraichement sorti. En gros, si vous n'avez pas fini le jeu, faite attention dans la progression de votre lecture.

LE MONDE DE THE WITCHER, l'encyclopédie [Actu, livre]

La prévention est de mise car l'épopée du loup blanc est accrocheuse et il est difficile de s'arrêter, au risque de connaitre la fin de The Witcher III.

Bien construit dans son concept de narration à travers plusieurs personnages ou héroines connus, cette encyclopédie du titre éponyme est un beau cadeau à (se) faire si le besoin d'étoffer les connaissances se fait sentir. La saga polonaise de Sapkowski le vaut bien.

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31 juillet 2015 5 31 /07 /juillet /2015 18:29
SWORD ART ONLINE, Fairy Dance [Actu, Roman]

D'après la page FB des éditions Ofelbe, les exemplaires d'Aincrad et Fairy Dance présents sur le stand sont partis comme des petits pains. SAO continue à tisser sa toile d'araignée avec les sorties régulières des romans, des adaptations mangas et bientôt du RPG prévu pour début août (sous réserve de nouveau report). Après la morbide forteresse d'Aincrad, bienvenue dans Alfheim Online, le monde des fées.

 

Asunaaaa... Où es-tu? Où es-tu?

Ayant réussi à sortir de la forteresse d'Aincrad, Kazuto Kirigaya alias Kirito se réadapte peu à peu à la vie normale après son coma virtuel de deux ans. Sa soeur Suguha veille sur lui et s'entraine au Kendo à ses cotés pour vérifier sa bonne rééducation. Si Kazuto s'en sort bien, sa femme Asuna qu'il avait épousé dans le jeu est toujours à l'hopital, plongée dans le coma avec le nerve gear vissé sur sa tête, comme 300 autres joueurs. En allant lui rendre visite, Kazuto rencontre le père de la jeune femme qui lui présente un certain Nobuyuki Sugô. Ce dernier annonce à Kazuto qu'il va bientôt épouser Asuna, malgré son état. Suspectant à raison une tentative opportuniste (le père d'Asuna est PDG d'une compagnie d'électronique), le ténébreux garçon va mener son enquête dont le point de départ va lui être donné par Agil, un compagnon évadé d'Aincrad. Un nouveau VRMMORPG, Alfheim Online, a été lancé malgré le fiasco tragique de SAO et une photo floue du jeu montre une jeune femme ressemblant fortement à Asuna. 

Il n'en faut pas plus à Kazuto pour redevenir Kirito l'épéiste noir et replonger dans le VRMMO pour en avoir le coeur net. Il va être aidé par Leafa, une belle et enjouée jeune fée, qui va l'aider dans sa quête de sauvetage.

 

Moins de tension, plus de fan service.

A part les toutes premières pages, Fairy Dance lance une épopée beaucoup plus décontractée car Kirito peut cette fois-ci se déconnecter à volonté et ne meurt pas irl si son avatar perd ses points de vie. Forcèment, ces changements majeurs dans Alfheim Online plombent la gravité. A cela se rajoute une louche remplie de fan service, assumée par l'auteur: tout d'abord il y a  l'intrigue de Suguha, la "soeur" de Kirito éprouvant des sentiments nouveaux pour son frangin. Sans oublier Leafa, cette fée elle aussi transie par la présence de l'épéiste noir qu'elle seconde dans son aventure virtuelle, dont l'identité de sa joueuse irl est inconnue.

SWORD ART ONLINE, Fairy Dance [Actu, Roman]

Si cette première partie du roman se termine par un beau duel épique, elle reste légère dans son traitement et affiche une insouciance tranchant radicalement avec les graves enjeux déclenchés. Les dernières pages sur la tentative d'évasion d'Asuna sont néanmoins excellentes. Il faut aussi souligner que le monde d'Alfheim a bénéficié d'un travail solide et cohérent.

 

Une seconde partie dantesque. 

Heureusement, Kawahara appuie sur l'accélérateur une fois la moitié du bouquin atteint. Kirito multiplie les actes héroiques insensés pour retrouver sa femme, une Asuna plus fragile qui n'en finit pas de l'attendre. L'identité irl de Leafa est aussi rapidement révélée. l'épique combat contre les chevaliers argentés au sein de l'Arbre Monde est digne des meilleures batailles d'heroic fantasy. Et que dire des palpitants derniers moments se déroulant dans la vie réelle des protagonistes? On ne lâche pas le roman tant que la dernière page n'est pas lue.

SWORD ART ONLINE, Fairy Dance [Actu, Roman]

J'ai aimé le final qui conclue admirablement tout le vécu d'Aincrad. Même si son rythme n'est pas parfait, Fairy Dance est indissociable du premier arc de la licence. Cette magnifique romance du couple Kirito/Asuna se termine dans les mêmes conditions qu'elle a commencé: insolites et mouvementées provoquant un beau sourire aux lecteurs une fois l'ouvrage refermé.

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12 mai 2015 2 12 /05 /mai /2015 20:09
SWORD ART ONLINE, Aincrad [Actu, Roman]

Le RPG est partout. Quand il n'inspire pas la rédaction de romans grâce à certaines licences (Final Fantasy, Mass Effect...), c'est lui-même qui va chercher à travers les livres et autres light novels pour les adapter à son image, comme The Witcher ou encore Sword Art Online. C'est de ce dernier que nous allons parler dans cet article et plus précisément du tout premier tome, sorti en France le 11 mars dernier.

 

Un phénomène bien réel.

Ecrit en 2002 par Rei Kawahara, Sword Art Online fût une light novel avant de devenir une saga de RPG disponible sur PSP/VITA. L'épisode Hollow Fragment a été un sacré carton au Japon (plus de 500 000 exemplaires écoulés) confirmant l'engouement non virtuel pour l'oeuvre de Kawahara.

Sword Art Online raconte en 2022 l'épopée héroique de Kirito, un béta-testeur prisonnier avec 10000 autres joueurs dans la forteresse volante d'Aincrad, l'un des mondes principaux de Sword Art Online, VRMMO célèbre disponible au Japon, se jouant avec un casque de réalité virtuelle. Son créateur déclenche un jeu macabre en empêchant chaque participant de se déconnecter et leur annonce la condition suivante: pour être libérer de cet univers numérique, il faut escalader les 100 étages de la forteresse pour battre le boss final. Tout décès dans le jeu entraine la mort réelle du gamer car son casque (étant scellé sur sa tête) enverra des ondes puissantes pour lui griller la cervelle.

 

Curiosité fatale.

Je connaissais vaguement cette licence par l'actu d'Hollow Fragment sorti sur PS Vita et le gros pavé de 500 pages disponible sur le présentoir du libraire a attisé ma curiosité. Tout amateur de RPG se sentira vite chez soi en lisant Sword Art Online car chaque mécanisme expliqué nous est famillier.

SWORD ART ONLINE, Aincrad [Actu, Roman]

Le rythme y est si efficace qu'il sera difficile de lâcher le bouquin sans avoir atteint la dernière page. Obligé de rusher en sautant plusieurs mois, l'intrigue développe davantage le quotidien de Kirito dans la deuxième partie du livre, à travers 4 histoires courtes.

Si le récit n'a rien d'original dans ses grandes lignes, il faut dire qu'en 2002 le MMO n'était pas encore le loisir connu à travers WOW, même si à l'époque Ultima Online et Everquest avaient bien dégagé la route. La routine décrite sur les héros, contraints de valider à l'écran chaque tâche quotidienne est assez amusante et Kirito va forcément faire des rencontres qui vont marquer sa vie, en bien ou mal.

 

Des destins attachants.

Rédigé à la première personne (le lecteur est Kirito), le roman nous raconte sans complexe ce que pourrait être une vie dans un RPG. Par exemple, des joueurs préférent être artisans à l'abri dans les grandes villes et laisser faire le sale boulot de libération à d'autres joueurs plus téméraires. Ces derniers ont en général le meilleur niveau de la communauté, par goût de compétition où par soucis de survivre (voire les deux). Kirito et son amie Asuna sont de ceux-là.

SWORD ART ONLINE, Aincrad [Actu, Roman]

Il faut savoir que le créateur fou à l'origine du concept a fait en sorte que les vrais visages des joueurs apparaisent sur leur avatar. Ces derniers sont à l'image de leur propriétaire. Le couple vedette va devoir apprendre à gérer cette vie virtuelle et faire face à leurs réponsabilités pour se libérer, eux et les autres, de cette prison numérique.

Acheté en toute curiosité, j'ai dévoré ce roman en une aprés-midi histoire de vous donner une idée de son efficacité. S'adressant en priorité aux amateurs de RPG, ce récit au fond macabre a de fortes chances de vous chambouler l'esprit mais dans le sens positif du terme. Avec les beaux jours qui arrivent, si vous ne savez pas quoi lire cet été, voici mon conseil: achetez Sword Art Online: Aincrad. La sortie du tome 2 est prévue début juillet.

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